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Tendances 2017 de l’industrie de l’alimentaire et des boissons au Royaume-Uni

Tendances de l'industrie de l'alimentaire et des boissons au Royaume-Uni en 2017Royaume-Uni : optimisme dans le secteur de l’agroalimentaire et des boissons malgré l’incertitude liée au Brexit.

Dans notre précédent article faisant le point sur ces industries, nous avions signalé un regain de confiance dans les secteurs des denrées alimentaires et des boissons du Royaume-Uni, après une réduction du nombre de projets d’investissements à grande échelle ou en nouvelles constructions. Cette nouvelle confiance était relativement fragile, car elle suivait les ondes de choc déclenchées par la crise financière mondiale de 2009. Il était craint que le résultat du référendum européen de 2016 aurait un impact immédiat et significatif pour la croissance manufacturière et les investissements, qui n’épargnerait pas le secteur agroalimentaire.

Il s’ensuit que le plus gros facteur de changement pour ce secteur est la décision du R-U de quitter l’Union européenne. Au moment de la rédaction de cet article, nous n’avons pas encore vu d’impact significatif de ce résultat, car rien de concret n’a encore changé. Cependant, l’effet principal que nous constatons sur les investissements en capital résulte de l’approche « attentiste » des organisations, qui est liée à l’incertitude entourant la nature des relations du R-U avec l’Europe.

Selon les commentaires d’acteurs clés de ces secteurs, et d’après les statistiques que nous dérivons de notre base de données de projets, il est clair que les niveaux d’investissement sont globalement en hausse, avec une plus grande proportion de programmes de projets prévus qui se concrétise. Sur les 5 prochaines années, une croissance de 19 % de cette industrie est attendue, qui suggère que cette tendance continuera. Des différences sont toutefois visibles au niveau des régions, en particulier l’Écosse où la croissance projetée est de 24 %.

En moyenne, les valeurs des projets d’investissement augmentent, la dépense étant plus élevée sur les biens d’équipements et les services sur l’ensemble des secteurs des denrées alimentaires et des boissons. C’est le cas à la fois lorsque l’on mesure la valeur totale d’investissement et la taille moyenne des projets.

Les volumes d’appels d’offres atteignent des records, et beaucoup des principales sociétés d’ingénierie et bureaux d’études restent très sélectifs au niveau des travaux qu’ils entreprennent, à cause de contraintes liées à leurs ressources. Par rapport à l’année précédente, un moindre nombre de projets est placé en attente.

Nous constatons un plus grand nombre de projets de plans directeurs et d’examens stratégiques à long terme, indiquant que les organisations cherchent à intégrer des mesures de limitation des risques relatifs aux incertitudes économique et politique actuelles. En découlent une multitude de projets sur un seul site, en plusieurs phases. Beaucoup de bulletins de projets de Protel ont par conséquent été publiés à un stade très précoce du cycle du projet alors que les sociétés évaluaient leurs options, souvent suivies d’activités de fusion et d’acquisition, en augmentation de 11 % cette année par rapport à la précédente.

En voici quelques exemples :
(↣ acquisition, ↔ fusion)

2 Sisters ↣  Bernard Matthews
Cranswick ↣  Crown Chickens
Greencore ↣  The Sandwich Factory
Amplify Snacks ↣  Tyrells
Mondelez ↣  rachat de la licence sur les biscuits Cadbury
Arla Foods ↣  Westbury Dairies
Coca Cola ↔ Fusion de l’organisation européenne de mise en bouteille « Coca-Cola European Partners »
AB Inbev ↔ SAB Miller

La prépondérance des fusions a souvent des répercussions commerciales ou sur les ressources des sites, si des options de rationalisation sont envisagées. Ces facteurs ont une incidence sur le caractère sensible des détails des projets, que nous estimons rester plus élevé que d’habitude dans les secteurs des denrées alimentaires et des boissons. Les fournisseurs doivent donc se servir de toute l’intelligence à disposition pour choisir correctement le moment de leur approche.

La montée de Aldi et de Lidl évoquée dans notre article précédent se poursuit rapidement, et il est fort possible que l’on parle bientôt des « Big 6 » et non plus des « Big 4 ». Pour soutenir la part de marché croissante de ces discounters, d’énormes projets d’entreposage sont planifiés ou engagés.

À cause des fluctuations des devises, il est attendu que les exportations augmentent sur les 12 prochains mois, mais les coûts des matières premières et des ingrédients augmentant à leur tour, les utilisateurs finaux devront passer ces coûts aux consommateurs. Il est possible qu’il y ait alors un impact induit sur les fournisseurs d’équipements et de services, les utilisateurs finaux se souciant davantage des coûts.

Beaucoup d’organisations réexaminent ou renégocient leurs contrats dans la chaîne d’approvisionnement, comme l’a illustré la dispute récente entre Unilever et Tesco, qui est révélatrice des pressions accrues qui s’annoncent lorsque les importateurs seront frappés par l’augmentation des coûts.

La brasserie et la distillation artisanales montrent encore une forte croissance, ainsi que la boulangerie, la volaille, les sandwiches / plats à emporter, les denrées alimentaires dites « sans » et les boissons sans sucre ajouté (entrée en vigueur de la législation en 2018).

Voici certains des plus gros projets d’investissements en capital prévus dans le secteur de l’alimentaires et des boissons (données tirées de notre moteur de recherche MyProtel) :

2 Sisters Food Group – 200 Mio GBP
Hovis – 50 Mio GBP
Jordans/Ryvita – 40 Mio GBP
Muller Dairies – 100 Mio GBP
Samworth Brothers – 45 Mio GBP
Bighams – 60 Mio GBP
Greencore – 45 Mio GBP
Princes – 80 Mio GBP
Britvic – 45 Mio GBP
Heineken – 65 Mio GBP
Kingsley Beverage – 36 Mio GBP

Pour plus d’informations sur les organisations, projets ou tendances couverts, y compris des informations essentielles pour cibler des projets spécifiques, merci de bien vouloir nous contacter.

Article publié dans la rubrique Analyse le November 8, 2016