Protel
Protel Blog

Les tendances de l’industrie énergétique britannique

Dans cet article, nous visons à vous présenter un aperçu rapide et facilement assimilable des principales tendances et évolutions d’un secteur choisi des industries de transformation, dans l’une des régions que nous couvrons. Pour plus de renseignements sur les secteurs que nous couvrons, cliquez ici.

Tendances de l'industrie énergétique britannique

Dans un climat politique incertain, les changements du mix énergétique du R-U se répercutent sur le capex

Le moral du secteur de l’énergie du Royaume-Uni est actuellement plombé par le flou politique résultant du Brexit et des élections générales. Ajoutez à ces multiples facteurs d’incertitude le retard des changements dans l’Initiative pour les énergies renouvelables (Renewable Heat Initiative ou RHI) et les résultats indéterminés des Contrats pour les différences de marché (Contracts for Difference ou CfD ), et nous constatons la réunion de conditions favorisant potentiellement la stagnation et la pénurie d’investissements dans ce domaine en 2017 et 2018.

Des indicateurs de ce secteur signalent un ralentissement estival pour les énergies renouvelables, qui pourrait continuer en automne. Le nombre de demandes de planification a baissé de 20 % par rapport à l’année dernière et les investisseurs restent les bras croisés en attendant la stabilité. Le paysage réglementaire est brouillé par le probable (ou improbable, selon les points de vue) rejet des cibles et des objectifs de l’UE et du programme politique potentiel qui suivrait. Nous constatons que cette éventualité a un effet dissuasif sur les investisseurs potentiels et le R-U est actuellement classé au 10e rang des pays les plus attractifs pour y investir en renouvelables, ayant été au 4e il y a seulement quatre ans. (EY RECAI issue 49: Mai 2017).

Découvrez comment notre moteur de recherches de projets Capex peut vous aider à booster vos ventes en cliquant ici.

Le résultat le plus significatif de cet état de fait est le ralentissement important des développements des plus gros projets de valorisation énergétique des déchets (Energy from Waste ou EfW), dépassant les 10 MWe. Certains gros utilisateurs – principalement des transformateurs chimiques et pétrochimiques – envisagent leur indépendance en matière de chaleur et d’électricité avec des solutions d’autoproduction (« inside the fence ») ou des contrats de vente (« over the fence »). Cela étant dit, ils cherchent surtout des partenariats avec des développeurs/opérateurs et ne sont pas prêts à prendre seuls tous les risques. La situation pourrait s’améliorer après l’attribution du prochain tour de CfD, mais il est probable que les contrats favorisent l’éolien produit en mer plutôt que les développements des technologies de conversion avancée (ACT) et les EfW plus classiques.

Il est attendu que les développements biomasse/biogaz restent faibles jusqu’au dernier trimestre de 2017, avec une reprise en 2018. L’ABDA, l’Association de la digestion anaérobie et des bioressources, recense 57 installations de biogaz en développement, mais n’en attend que 20 autres dans les deux années à venir. Protel en suit actuellement 60 à diverses étapes de développement/construction (contactez-nous pour plus de détails).

L’énergie produite par les centrales à charbon connaît le déclin que l’on attendait, avec une production en baisse de 30 % entre le premier trimestre 2016 et la même période cette année, période pendant laquelle le R-U a vécu ses premières journées d’énergie « sans charbon ».
Pour situer le contexte, un mix énergétique « type » pour le R-U pourrait ressembler à ce qui suit :

• Gaz 48 %

• Gaz 48 %

• Nucléaire 24 %

• Importé 9 %

• Biomasse 6 %

• Éolien 1,5 %

• Hydro 0,5 %

Chiffres arrondis n’incluant pas les 11 % estimés, non mesurés par compteurs, comme le solaire

Technologies

Les développements liés aux technologies de digestion aérobie, de pyrolyse et de gazéification, bien établies, se rapportent surtout à des améliorations de rendement et de solutions « propriétaires », conçues pour acquérir un avantage concurrentiel sur le marché. Un domaine où se concentrent beaucoup d’investissements est celui du stockage de l’énergie, qui connaît des dépenses majeures de R&D en matière de technologie des batteries.

Des sources alternatives de charge d’alimentation sont toujours investiguées – pneus, plastiques, etc. et les technologies existent et arrivent continuellement sur le marché. Les différences se situent essentiellement en amont du processus, mais le résultat sera un gaz ou combustible synthétique, qui servira à actionner des moteurs ou des turbines à vapeur reliées à une chaudière.

Ce que nous couvrons

Énergie & gaz

Dans notre moteur de recherche MyProtel, nous suivons actuellement :

• 280 projets actifs d’investissement dans les secteurs de l’énergie et du gaz,

• totalisant une valeur potentielle d’environ 19,1 Md de £

Protel Analytics nous indique que chaque trimestre restant de 2017 et jusqu’au premier trimestre de 2018, il sera mis en œuvre des projets totalisant environ 1 Md de £.

Une sélection d’investisseurs de ce secteur :

• Aviva

• Iona Capital

• Copenhagen Infrastructure Partners K/S

• Glenmont

• Green Investment Bank

Développeurs multiprojets que nous suivons actuellement :

• Rolton Kilbride Ltd

• CoGen Ltd

• Wheelabrator Technologies Inc

• China Energy Engineering Corporation Ltd

• Peel Energy Ltd

Quelques sous-traitants des sociétés d’ingénierie et fournisseurs de technologie :

• Babcock & Wilcox Vølund AS (UK) & Lagan Construction Group Ltd partnership

• CNIM UK & Clugston partnership

• Outotec Oyj• BWSC A/S

• Aalborg Energie Technik a/s

Projets majeurs en développement/construction (détails complets accessibles aux abonnés) :

• MGT Teeside – un projet d’environ 650 Mio de £, en construction

• Margam Green Energy – environ 100 Mio de £, en construction

• Endless Energy, Keighley –  environ 135 Mio de £, en construction

• Newton Down Clean Power –  environ 100 Mio de £, en développement

• Egnedol Wales –  environ 685 Mio de £, en développement

• CalaChem – environ 150 Mio de £, en développement

Synthèse :

Si le ralentissement actuel des investissements majeurs en projets énergétiques continue jusqu’en 2018, il est estimé que le flux existant de bulletins, couplé aux projets de digestion anaérobie et à ceux « inside/over the fence » des plus gros consommateurs d’énergie, maintiendra un niveau constant d’opportunités. Dans le portefeuille existe une « dynamique » liée aux longs cycles de développement de certaines usines, qui assurera que l’intelligence de projets couvre toutes les étapes du cycle au moins pour les 4 trimestres à venir.

 

Article publié dans la rubrique Analyse le June 26, 2017